18.2.4. Configuration avancée

18.2.4.1. Journal

Pour enregistrer les requêtes envoyées au serveur, vous devez paramétrer les variables d’environnement suivantes :

  • QGIS_SERVER_LOG_LEVEL

  • QGIS_SERVER_LOG_FILE

  • QGIS_SERVER_LOG_STDERR

Jetez un œil à Variables d’environnement pour comprendre leur signification.

18.2.4.2. Variables d’environnement

Vous pouvez configurer certains aspects de QGIS Server en définissant des variables d’environnement.

Selon le serveur HTTP et la façon dont vous exécutez QGIS Server, il existe plusieurs façons de définir ces variables. Ceci est décrit en détail dans Configuration d’un serveur HTTP.

Nom

Description

Default

Services

QGIS_OPTIONS_PATH

Indique le chemin vers le répertoire des paramètres. Elle fonctionne de la même manière que l’option --optionspath de l’application QGIS. Elle recherche le fichier de paramètres dans <QGIS_OPTIONS_PATH>/QGIS/QGIS3.ini.

“”

Tous

QUERY_STRING

La chaîne de caractères de la requête, habituellement transmise par le serveur Web. Cette variable peut être utile pour tester le binaire de QGIS Server depuis la ligne de commande.

Par exemple, pour tester une demande GetCapabilities sur la ligne de commande d’un projet qui nécessite également une connexion PostgreSQL définie dans un fichier pg_service.conf:

PGSERVICEFILE=/etc/pg_service.conf \
QUERY_STRING="MAP=/home/qgis/projects/world.qgs&SERVICE=WMS&REQUEST=GetCapabilities" \
/usr/lib/cgi-bin/qgis_mapserv.fcgi

Le résultat doit être le contenu de la réponse GetCapabilities ou, si quelque chose ne va pas, un message d’erreur.

“”

Tous

QGIS_PROJECT_FILE

Le fichier de projet .qgs ou .qgz, habituellement transmis sous forme de paramètre dans la chaîne de la requête (avec MAP). Vous pouvez également la paramétrer comme une variable d’environnement (par exemple, en utilisant le module Apache mod_rewrite).

Notez que vous pouvez également indiquer un projet stocké dans PostgreSQL, par exemple postgresql://localhost:5432?sslmode=disable&dbname=mydb&schema=myschema&project=myproject.

“”

Tous

QGIS_SERVER_LOG_FILE

Indique le chemin et le nom de fichier du journal. Assurez-vous que le serveur dispose des permissions adaptées pour écrire dans le fichier. Le fichier est créé automatiquement lors de l’envoi de requêtes vers le serveur. S’il n’existe pas, vérifiez les permissions.

QGIS_SERVER_LOG_FILE est obsolète depuis QGIS 3.4. La prise en charge de la journalisation des fichiers sera supprimée dans QGIS 4.0.

“”

Tous

QGIS_SERVER_LOG_STDERR

Activez la journalisation sur stderr. Cette variable n’a aucun effet lorsque QGIS_SERVER_LOG_FILE est défini.

  • 0 ou false (sensible à la casse)

  • 1 ou true (insensible à la casse)

faux

Tous

MAX_CACHE_LAYERS

Indique le nombre maximal de couches mises en cache (par défaut : 100).

100

Tous

QGIS_PLUGINPATH

Utile si vous utilisez des extensions Python pour le serveur, le répertoire indiqué est celui qui sera utilisé pour la recherche des extensions Python.

“”

Tous

QGIS_SERVER_LOG_LEVEL

indique le niveau de journalisation désiré. Les valeurs disponibles sont les suivantes :

  • 0 ou INFO (journalise toutes les requêtes),

  • 1 ou WARNING,

  • 2 ou CRITICAL (journalise uniquement les erreurs critiques, adapté à un fonctionnement en production).

0

Tous

QGIS_SERVER_PARALLEL_RENDERING

Active le rendu parallèle pour les demandes WMS GetMap. Il est désactivé (faux) par défaut. Les valeurs disponibles sont:

  • 0 ou false (sensible à la casse)

  • 1 ou true (insensible à la casse)

faux

WMS

QGIS_SERVER_MAX_THREADS

Nombre de threads à utiliser lorsque le rendu parallèle est activé. Si la valeur est -1, le nombre de cœurs de processeur est utilisé.

-1

Tous

QGIS_SERVER_CACHE_DIRECTORY

Définit le répertoire du cache réseau dans le système de fichiers.

cache dans le répertoire du profil

Tous

QGIS_SERVER_CACHE_SIZE

Définit la taille du cache réseau en Mo.

50 Mo

Tous

QGIS_SERVER_OVERRIDE_SYSTEM_LOCALE

Définit LOCALE à utiliser par le serveur QGIS. La valeur par défaut est vide (pas de substitution).

Exemple : de_CH.utf8

“”

Tous

QGIS_SERVER_SHOW_GROUP_SEPARATOR

Définit si un séparateur de groupe (par exemple mille séparateurs) doit être utilisé pour les valeurs numériques (par exemple dans les réponses GetFeatureInfo). La valeur par défaut est 0.

  • 0 ou false (sensible à la casse)

  • 1 ou true (insensible à la casse)

faux

WMS

QGIS_SERVER_IGNORE_BAD_LAYERS

Les « mauvaises » couches sont des couches qui ne peuvent pas être chargées. Le comportement par défaut de QGIS Server consiste à considérer le projet comme non disponible s’il contient une mauvaise couche.

Le comportement par défaut peut être remplacé en définissant cette variable sur 1 ou vrai. Dans ce cas, les « mauvaises » couches seront simplement ignorées et le projet sera considéré comme valide et disponible.

faux

Tous

QGIS_SERVER_WMS_MAX_HEIGHT / QGIS_SERVER_WMS_MAX_WIDTH

Hauteur/largeur maximale d’une requête WMS. La valeur la plus conservatrice entre la requête et le projet est utilisée. Une valeur de -1 signifie qu’il n’y a pas de maximum défini.

-1

WMS

QGIS_SERVER_API_RESOURCES_DIRECTORY

Répertoire de base pour toutes les ressources statiques OGC API (telles que OAPIF/WFS3) (modèles HTML, CSS, JS, …).

dépend du package l

WFS

QGIS_SERVER_API_WFS3_MAX_LIMIT

Valeur maximale pour limit dans une demande d’entités.

10000

WFS

18.2.4.3. Résumé des paramètres

Au démarrage de QGIS Server, vous disposez d’un résumé de tous les paramètres configurables grâce aux variables d’environnement. De plus, la valeur actuellement utilisée et l’origine sont également affichées.

Par exemple avec spawn-fcgi :

export QGIS_OPTIONS_PATH=/home/user/.local/share/QGIS/QGIS3/profiles/default/
export QGIS_SERVER_LOG_FILE=/home/user/qserv.log
export QGIS_SERVER_LOG_LEVEL=2
spawn-fcgi -f /usr/lib/cgi-bin/qgis_mapserv.fcgi -s /tmp/qgisserver.sock -U www-data -G www-data -n

 QGIS Server Settings:

   - QGIS_OPTIONS_PATH / '' (Override the default path for user configuration): '/home/user/.local/share/QGIS/QGIS3/profiles/default/' (read from ENVIRONMENT_VARIABLE)

   - QGIS_SERVER_PARALLEL_RENDERING / '/qgis/parallel_rendering' (Activate/Deactivate parallel rendering for WMS getMap request): 'true' (read from INI_FILE)

   - QGIS_SERVER_MAX_THREADS / '/qgis/max_threads' (Number of threads to use when parallel rendering is activated): '4' (read from INI_FILE)

   - QGIS_SERVER_LOG_LEVEL / '' (Log level): '2' (read from ENVIRONMENT_VARIABLE)

   - QGIS_SERVER_LOG_FILE / '' (Log file): '/tmp/qserv.log' (read from ENVIRONMENT_VARIABLE)

   - QGIS_PROJECT_FILE / '' (QGIS project file): '' (read from DEFAULT_VALUE)

   - MAX_CACHE_LAYERS / '' (Specify the maximum number of cached layers): '100' (read from DEFAULT_VALUE)

   - QGIS_SERVER_CACHE_DIRECTORY / '/cache/directory' (Specify the cache directory): '/root/.local/share/QGIS/QGIS3/profiles/default/cache' (read from DEFAULT_VALUE)

   - QGIS_SERVER_CACHE_SIZE / '/cache/size' (Specify the cache size): '52428800' (read from INI_FILE)

 Ini file used to initialize settings: /home/user/.local/share/QGIS/QGIS3/profiles/default/QGIS/QGIS3.ini

Dans ce cas particulier, nous savons que les valeurs QGIS_SERVER_MAX_THREADS et QGIS_SERVER_PARALLEL_RENDERING sont lues à partir du fichier ini situé dans le répertoire QGIS_OPTIONS_PATH (qui est défini via une variable d’environnement). Les entrées correspondantes dans le fichier ini sont /qgis/max_threads et /qgis/parallel_rendering et leurs valeurs sont true et 4 threads.

18.2.4.4. Nom court pour les couches, les groupes et le projet

Un certains nombre d’éléments disposent d’un <Name> dt d’un <Title>. Le nom est une chaîne de caractères utilisée dans la communication de machine à machine alors que le titre est utilisé pour les êtres humains.

Par exemple, un jeu de données peut avoir un titre descriptif Température Atmosphérique Maximum et être requêté par le nom abrégé ATMAX. L’utilisateur peut indiquer un titre pour les couches, les groupes et le projet.

Le nom OWS est basé sur le nom utilisé dans l’arbre des couches. Ce nom est plus une étiquette pour les être humains qu’un nom utilisé dans la communication de machine à machine.

QGIS Server gère :

  • Modification de la ligne de nom abrégé pour les propriétés des couches. Vous pouvez modifier cela en cliquant avec le bouton droit de la souris sur une couche, choisissez Propriétés ▶ Onglet Métadonnées ▶ Description ▶ Nom court

  • une boîte de dialogue WMS pour les groupes (permet de saisir le nom court du groupe, le titre et un résumé)

    En faisant un clic-droit sur un groupe de couches et en sélectionnant l’option Définir un groupe de données WMS, vous obtiendrez:

    ../../../../_images/set_group_wms_data.png

    Fig. 18.15 Définir la boîte de dialogue des données associées au groupe WMS

  • l’édition de nom court dans les propriétés du projet et l’ajout d’un validateur d’expressions régulières "^[A-Za-z][A-Za-z0-9\._-]*" pour les éditions de noms courts (via une méthode statique)

  • l’ajout d’un validateur de fonction rationnelles "^[A-Za-z][A-Za-z0-9\._-]*" pour les éditions de noms courts (via une méthode statique)

    Vous pouvez choisir un nom court pour la racine du projet en allant à : Propriétés du projet ▶ Serveur OWS ▶ Fonctionnalités du service ▶ Nom court.

  • l’ajout d’un élément TreeName dans les propriétés du projet (fullProjectSettings)

Si un nom court a été utilisé pour des couches, des groupes ou pour le projet, il sera utilisé par QGIS Server pour définir le nom de la couche.

18.2.4.5. Connexion au fichier de service

Pour faire en sorte qu’Apache puisse accéder au fichier de service PostgreSQL (consultez la section Fichier de connexion de service), vous devez modifier vos fichiers *.conf de la manière suivante:

SetEnv PGSERVICEFILE /home/web/.pg_service.conf

<Directory "/home/web/apps2/bin/">
  AllowOverride None
.....

18.2.4.6. Ajouter des polices à votre serveur Linux

Gardez à l’esprit que vous pouvez utiliser des projet QGIS qui utilisent des polices qui n’existent pas par défaut sur les autres machines. Cela signifie que si vous partagez le projet, il pourra apparaître de manière différente sur d’autres machines (si les polices n’existent pas sur la machine cible).

Pour s’assurer que cela n’arrive pas, vous devez simplement installer les polices manquantes sur la machine cible. En règle général, le faire sur des systèmes bureautiques est relativement simple (double-cliquer sur des polices).

Sous Linux, si vous n’avez pas d’environnement de bureau d’installé (ou que vous préferrez la ligne de commande), vous devrez:

  • Sur les systèmes basés sur Debian:

    sudo su
    mkdir -p /usr/local/share/fonts/truetype/myfonts && cd /usr/local/share/fonts/truetype/myfonts
    
    # copy the fonts from their location
    cp /fonts_location/* .
    
    chown root *
    cd .. && fc-cache -f -v
    
  • Pour les systèmes basés sur Fedora:

    sudo su
    mkdir /usr/share/fonts/myfonts && cd /usr/share/fonts/myfonts
    
    # copy the fonts from their location
    cp /fonts_location/* .
    
    chown root *
    cd .. && fc-cache -f -v